Calumet

Les Naskapis

Petite communauté nomade d'environ 1 500 autochtones, les Naskapis vivaient au XVIIe siècle, au sud de la Baie d'Ungava, entre la côte du Labrador et de la Baie Naskapisd'Hudson. L'agriculture étant impraticable sur ces terres nordiques, les Naskapis tiraient leur subsistance de la chasse au caribou, au phoque et aux oiseaux migrateurs ainsi que de la pêche blanche.

La Nation Naskapi possède une culture et une langue spécifique et distincte des autres nations autochtones et Inuit. Ceux-ci ont pu préserver leur mode de vie traditionnel jusqu'au début du siècle, puisqu'ils n'ont été en contact que de façon occasionnelle avec les Européens, et par la suite avec les Québécois à partir de 1821.

Toutefois, l'ouverture d'un comptoir de fourrures dans la région de Schefferville, à Fort-Nascopie, en 1838, vient bouleverser le mode de vie des Naskapis. L'installation de ce poste de traite à proximité de leur campement les encourage à abandonner leurs pratiques de chasse traditionnelle pour s'adonner au piégeage des animaux à fourrure, qui devient une bonne monnaie d'échange.

Les Naskapis deviennent vite dépendants des postes de traite. Cette dépendance entrane une séparation des familles qui fréquentent différents postes de traite. Fautes d'échanges, les chasseurs ne connaissent plus la trajectoire suivie par les hardes de caribous. Privé de cette source d'alimentation, le peuple naskapi fait face à la famine qui menace l'existence de la communauté. Ainsi, en 1949, Fort-Chimo doit recourir à l'aide alimentaire et sanitaire du gouvernement fédéral pour assurer sa survie. En 1956, le gouvernement fédéral décide de déménager la communauté naskapie à Schefferville. Durant vingt-cinq ans, les Naskapis font bon voisinage avec les Montagnais, dans le village de Matimekosh.

[Fermer la fenetre]