Calumet

Les Algonquins

Le terme Algonquin nous est communiqué la première fois par Samuel de Champlain qui rencontre ceux-ci la première fois à Tadoussac en 1603. Le mot algonquin serait une déformation d’une désignation malécite ou montagnaise que Champlain aurait transcrite phonétiquement. A titre d’exemple, en montagnais ” Algoumekuot ” signifie ceux qui se peignent en rouge. Au contraire des peuples iroquoiiens, agriculteurs et sédentaires, les Algonquins sont avant tout des nomades, c’est-à-dire qu’ils vivent principalement des produits de la chasse et de la pêche.Selon les spécialistes, on estime que lorsque Champlain fonde Québec, les Algonquins forment Algonquinune population variant de 3000 à 5 000 âmes.
Les Algonquins se désignent en tant qu'Anishinabeg, ce qui signifie " les vrais hommes". Ils auraient vraisemblablement une parenté étroite avec les Abénaquis, dont la langue ressemble beaucoup à la leur.
Avant de s'installer définitivement dans l'Outaouais, les Algonquins ont vécu sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent pendant près d'un siècle, de 1550 à 1650. Ils sont ensuite refoulés vers les hauteurs de l'Outaouais par les nations iroquoises. Les guerres avec les Iroquois affaiblissent considérablement les Algonquins qui sont forcés de se réfugier près des forts français. Une trêve est conclue en 1701. tant des sociétés nomades, bien que les Algonquins s'adonnent un peu à l'agriculture, ils sont avant tout des chasseurs-cueilleurs et des pêcheurs. Grâce au commerce qu'ils pratiquent surtout avec les Hurons, les Algonquins obtiennent du mas et des filets pour la pêche, en échange de peaux et de gibiers. Ils pratiquent le troc avec les Européens dont ils se procurent des outils, des ustensiles et des vêtements.
L'acquisition d'armes à feu et de pièges de fer engendre une ère de prospérité chez les Algonquins. La chasse est plus facile et la traite des fourrures leur procure une aisance matérielle appréciable. Leur mode de vie subit d'importants changements: la toile supplante l'écorce de bouleau pour les tentes et les peaux pour les vêtements. Ce faisant, les Algonquins deviennent malgré eux tributaires du commerce avec les Européens. Au XIXe siècle, l'exploitation forestière dévaste les territoires de chasse des Algonquins le long des rivières des Outaouais et de la Gatineau. Ils se replient vers le nord. Le déclin de la traite des fourrures et leur dépendance envers les colons en incitent plusieurs à se sédentariser.
Aujourd'hui, environ 4 500 des 7 747 Algonquins résident en Outaouais et en AbitibiTémiscamingue dans neuf (9) collectivités. Kitigan Zibi Anishinabeg en est la plus populeuse. On y retrouve des services dans le domaine de l'éducation, de la santé et des services sociaux, ainsi que plusieurs petites entreprises oeuvrant entre autres dans les domaines de la construction, de la foresterie et du transport. Le conseil de bande administre les services policiers de la communauté, en vertu d'une entente signée avec le Québec et le Canada en 1992.
Le conseil des Algonquins de l'ouest du Québec, fondé en 1980 pour défendre les intérêts de la nation, est représenté maintenant par le Secrétariat des programmes et services de la Nation Algonquine qui regroupe les communautés de Wolf Lake, Barriere Lake et Timiskaming et par le Nation algonquine Anishinabeg qui dessert les communautés d'Eagle Village - Kipawa, Lac-Simon, Abitibiwinni, Kitigan Zibi Anishinabeg et Long Point. Depuis 1991, l'Association de développement économique des Algonquins offre un appui financier et des conseils aux Algonquins qui veulent réaliser des projets d'affaires. Deux Algonquins ont fait leur marque dans la Ligue nationale de hockey: John Chabot et Gino Odjick.

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