Calumet

Les Inuits

Au Québec, les Inuit habitent un vaste territoire de toundra situé au nord du 55e parallèle aujourd'hui dénommé le Nunavik. La population se répartit dans 14 villages comptant chacun entre 160 et 1 400 habitants. Ces villages, distants de plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres, sont situés sur les littoraux de la Inuit maleBaie d'Hudson (Kuujjuarapik, Umiujaq, Inukjuak, Puvirnituq, Akulivik), du détroit d'Hudson (Ivujivik, Salluit, Kangipsujjuaq, Quaqtaq), et de la Baie d'Ungava (Kangirsuk, Aupaluk, Tasiujaq, Kuujjuaq et Kangiqsualujjuaq). De plus, une soixantaine d'Inuit vivent à Chisasibi, un village cri de la Baie-James.

Les Inuit possèdent un territoire de chasse et de pêche traditionnel dénommé le Nunavik, d'où l'origine de l'appellation. Il fut peuplé par les ancêtres des Inuit actuels, originaires de Sibérie et de l'Alaska, au tout début du peuplement humain du Grand nord Canadien et Québécois qui s'est fait par vagues successives. Nomades, ils ont poursuivi leurs troupeaux et ont habité et exploité progressivement leurs territoires actuels.

Vers l'an 1400, les baleiniers et les explorateurs européens ont commencé à fréquenter la région et ont pris contact avec les Inuit lors d'échanges commerciaux. C'est alors que s'amorce, aux XVIIIe siècle, un tournant décisif dans le mode de vie des Inuit avec l'intensification du commerce des fourrures. Au début du XXe siècle, les Inuit abandonnent leurs armes de chasse traditionnelles au profit des fusils, et ils utilisent de plus en plus les produits troqués aux postes de traite. Les services gouvernementaux commencèrent à s'implanter graduellement vers les années 50 au Nord du 55e parallèle. Aujourd'hui, quoique la motoneige et la maison aient remplacé le traîneau à chien et l'igloo, les Inuit tiennent à conserver leurs valeurs, leur langue et leur culture. La langue des Inuit, l'inuktitut, est une langue riche et souple, capable de s'adapter aux réalités contemporaines. La langue seconde des Inuit est l'anglais. Les Inuit sont également signataires de la Convention de la Baie James et du Nord Québécois qui leur confère l'autonomie administrative de leurs communautés. De nouvelles structures sont mises sur pied et régissent les secteurs de la santé, de l'éducation et des services sociaux. La société Makivik joue un rôle actif dans le développement socio-économique de la région. Les services municipaux sont fournis par des corporations de villages nordiques, dont le fonctionnement est semblable à celui de nos municipalités. L'Administration régionale Kativik a son siège social à Kuujjuaq et chapeaute l'ensemble des municipalités nordique.Inuit femelle

La découverte du territoire occupé aujourd’hui par le Québec revient officiellement à Jacques Cartier en 1534. Par contre, des milliers d’années avant son arrivée, plus précisément environ 40 000 ans avant notre ère, des peuples ont traversé le détroit de Béring alors gelé pour venir s’établir en Amérique. Ces peuples sont descendus vers le sud et ont fondé différentes colonies. Puis, certains de ces peuples ont choisis de remonter vers le nord pour s’établir sur le territoire où se trouvent aujourd’hui le Québec et le Canada. Ces peuples, les Autochtones, furent donc les premiers habitants du Québec.

Beaucoup plus tard, soit aux 9e et 10e siècles de notre ère, les Vikings ont fait des tentatives d’exploration. Ils se sont arrêtés à Terre-Neuve et sur la côte du Labrador, à l’est du Québec. Certains prétendent qu’ils se seraient rendus jusqu'au Québec, mais aucune trace de leur venue n’a encore été trouvée.

Jean Cabot, ou John Cabot, a exploré le territoire lors d’un voyage en 1497. Il fut le premier explorateur à laisser des traces écrites de son passage en Amérique du Nord. Aucune preuve exacte de l’endroit où il accosta ne fut trouvée, mais on estime qu’il aurait accosté dans les environs entre Terre-Neuve et l’Île-du-Prince-Édouard.

En 1534 et en 1535, Jacques Cartier prend possession du territoire au nom du roi de France. Il plante alors une croix à Gaspé, que l'on peut encore admirer aujourd'hui. Il est le premier explorateur connu à avoir remonté le fleuve Saint-Laurent et à avoir eu un contact privilégié avec les peuples autochtones (Amérindiens). Il pense alors avoir trouvé une route vers l’Inde et l’Asie. Lors de son deuxième voyage en 1535, Jacques Cartier se rend à Stadacona (Québec), Hochelaga (Montréal) et il s’arrête aussi à Trois-Rivières sur le chemin du retour. Ce voyage aura été très profiteur au roi de France, puisque Cartier a découvert de nombreux fleuves qu’il croit être la voie vers l’Asie, ce qui incite le roi à engager plus d’argent dans les voyages d’exploration.

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