Calumet

Les Atikamekw

AtikamekwVers 1650, on dénombre entre 500 et 600 Atikamekw. Ils occupent un territoire sillonné par de nombreuses voies navigables situé au carrefour des communautés cries, algonquines et montagnaises. Cette situation favorise le troc. Les Atikamekw peuvent compléter leur régime alimentaire à base de gibier et de poisson par des produits agricoles comme le maïs. Au printemps, les Atikamekw font bouillir la sève extraite des érables pour en faire du sucre et du sirop, d'ou l'origine du sirop d'érable québécois.

Entre 1670 et 1680, une épidémie de petite vérole décime la population Atikamek. Les quelques survivants sont chassés par les Iroquois. Une vingtaine d'années plus tard, un groupe d'autochtones s'installe en territoire Atikamekw. Dénommés Têtes de boule, on émet l'hypothèse sur leur présence comme étant des descendants Atikamekw auxquels se seraient joints d'autres autochtones nomades. L'appellation Atikamekw ne sera réutilisée qu'au milieu des années 1970. L'arrivée des Européens transforme le mode de vie des ÊTêtes-de-Boule. Sous l'influence du christianisme, ils renoncent à la polygamie, ils se marient et font baptiser leurs enfants. Ë partir de 1774, la Compagnie de la Baie-d'Hudson ouvre des postes de traite dans la région. Avec l'intensification des relations commerciales, les valeurs des non-autochtones se substituent aux traditions.
En 1831, les compagnies forestières s'installent dans la région et introduisent le travail salarié. Les Têtes de boule constituent une main-d'uvre qui connaît bien la forêt et qui se satisfait de peu. On dénombre aujourd'hui 4 779 Atikamekw habitant les villages de Manawan, de Wemotaci et d'OpitciwanÊ; quelques autres vivent à La Tuque, en Mauricie et au Lac St-Jean. Le XXe siècle s'ouvre sur une nouvelle ère; celle des aménagements hydroélectriques. La communauté d'Opitciwan a dé être réinstallée à deux reprises en raison des inondations résultant de la création du réservoir Gouin en 1918. Toutes ces activités ont un impact négatif sur la faune et la flore. La drave et le bois inondé par le réservoir Gouin ont entrané la contamination de la faune et de la flore et le maintien du mode de vie traditionnel n'est plus guère possible.

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